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HOMÉLIES
En ce temps de pandémie, nous nous tournons vers Joseph et vers Marie également. Dans
toute crise que traverse une société, en toute crise du milieu de la santé, en toute crise
humanitaire, l'Église s’est toujours faite proche des personnes pour les rejoindre dans les
situations qu’elles traversaient. Par l’action des laïcs, par celle des religieux, des religieuses,
des prêtres ou des personnes de vie consacrée qui se dévouent de mille manières pour aller à
leur rencontre, l’Église a toujours répondu à leurs besoins.
Si certaines personnes ont la lèpre, il y aura toujours quelqu’un qui sera prêt à aller les
rejoindre, pour se faire proche de ceux et celles qui ont la lèpre, même si cette personne court
un danger de l’attraper.
Et dans les différentes périodes de peste que l’humanité a affrontées au cours de son histoire,
il y a toujours eu quelqu'un qui s’est dévoué au service des pestiférés, il y a toujours eu des
personnes qui ont pris soin des gens qui avaient attrapé la peste, au risque de l'attraper eux-
mêmes.
C’est une constante dans toute l'histoire de l'Église : au nom de Jésus Christ, crucifié et
ressuscité, des hommes et des femmes se sont dévoués sans compter pour se faire proches
des plus démunis, des plus pauvres, des plus souffrants.
En ce temps de pandémie, en ce temps d'isolement et de confinement, alors que nous sommes
tous tenus de respecter une certaine distanciation physique, il n'est pas évident de faire de
même et de savoir comment réagir! Il n'est pas toujours évident de prendre soin de tout le
monde, il n'est pas évident d'aller vers les autres.
L'Église se trouve dans une situation où elle aimerait servir davantage, mais ce n'est pas
actuellement possible. Elle voudrait se faire davantage proche des plus pauvres, des plus
er
démunis, mais ce n'est pas toujours possible. Dans ce contexte, en cette fête privilégiée du 1
mai, nous nous tournons vers Marie et vers Joseph.
Marie est la mère de l'Église et nous tournons notre regard vers elle pour lui demander de
prendre soin de ses enfants, de prendre soin de l'humanité. Nous lui demandons de prendre
soin de l’humanité parce que nous sommes conscients que, en cette période particulière, les
circonstances rendent difficile aux membres de l’Église, et par conséquent à nous aussi, de
prendre soin les uns des autres.
En cette fête du premier mai, tournons-nous vers saint Joseph pour lui demander de protéger
ceux et celles que nous parvenons plus à protéger, parce que les limites imposées par le confi-
nement nous empêchent de les protéger adéquatement.
(suite)
Recueil de textes de Mgr Lépine du temps de confinement 152