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SOIN DE L’ÂME








                                          Capsule n  16 – mardi 31 mars 2020
                                                      o

                                               « Être témoin de l’espérance? »




                         Chers frères et chères sœurs,

                            Nous avons besoin de témoins de l’espérance. Et dans la situation que
                         nous vivons, peut-être pourrions-nous chercher des témoins de l’espérance.
                         Des gens qui ont vécu dans une cellule en prison pendant des années, mais qui
                         en sont sortis avec leur intégrité physique, spirituelle, humaine.

                            On peut penser en ces temps-ci à Nelson Mandela qui a passé vingt-cinq
                         ans dans une cellule. À quarante-cinq ans, il était en prison. Il y est resté vingt-
                         sept ans avant d’être libéré, dont vingt-cinq ans en cellule. Il en est sorti non
                         seulement, pour ainsi dire, avec une intégrité humaine, du corps et de l’âme,
                         mais aussi avec un désir de réconciliation et une démarche de réconciliation.
                         On pourrait se demander comment quelqu’un peut passer vingt-cinq ans dans
                         une cellule et en sortir, pour ainsi dire, intègre.

                            Monsieur Mandela a fait appel à la philosophie qui l’habitait, qu’il tenait de
                         sa culture et de son ethnie. Cette philosophie d’un regard de fraternité univer-
                         selle. Et comme il avait un regard de fraternité universelle, il n’est jamais entré
                         dans la haine de ceux qui l’avaient mis en prison, dans le ressentiment, dans la
                         colère. Il est toujours resté en paix. En paix avec un regard universel sur tous,
                         une fraternité universelle. Et en même temps avec un message de réconcilia-
                         tion, une idée de réconciliation, une aspiration à la réconciliation.

                            Alors, ça peut nous inspirer dans les moments que nous vivons, si difficile
                         que soit notre situation. Quelle est la vision qui m’habite? Est-ce que j’ai une
                         vision qui est plus grande que ma situation? Par exemple, une vision de
                         fraternité universelle, le regard de solidarité universelle qui nous met au
                         diapason de la souffrance de tous. Au diapason d’une compassion pour toutes
                         les personnes affectées par la crise, en même temps qu’une résolution, un
                         désir d’exprimer, par la prière et par des gestes, une solidarité pour tous.





















                 Recueil de textes de Mgr Lépine du temps de confinement                                       27
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