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SOIN DE L’ÂME








                                           Capsule n  22 – lundi 6 avril 2020
                                                       o

                                                      « L’impatience »




                         Chers frères, chères sœurs,

                            Après quelques semaines, on a tous peut-être été éprouvés par certains
                         mouvements d’impatience qui nous habitent. Ça peut être par la pensée, ça
                         peut être des paroles, on s’est peut-être échappé. Ça peut être des paroles
                         d’impatience, et ça peut être des gestes.

                            Mais après, je pense que la plupart du temps, lorsqu’on regarde nos mou-
                         vements d’impatience, ce sont des paroles probablement qu’on regrette, des
                         gestes probablement qu’on regrette aussi. Peut-être qu’on regrette beaucoup,
                         et même amèrement, d’avoir eu ces paroles, ces gestes d’impatience.

                            Peut-être qu’on pourrait le voir et s’entraider à être patient. Qu’il y ait des
                         mouvements d’impatience, c’est compréhensible. On comprend que ça puisse
                         arriver. Mais on ne voudrait pas laisser l’impatience, pour ainsi dire, gagner ou
                         vaincre en nous. Et ça veut dire mener le combat dès que ça surgit dans notre
                         esprit, ne pas se laisser emporter par des pensées d’impatience, ainsi on peut
                         prévenir les paroles impatientes et les gestes impatients.
                            Pour  nourrir  nos  pensées,  on  peut,  chaque  fois  qu’on  a  des  pensées
                         d’impatience, penser qu’on est tous des frères et sœurs en humanité. On peut
                         penser qu’on est tous concernés, toute l’humanité, tout entière. Ce n’est pas
                         une culture plus qu’une autre, une langue plus qu’une autre, un continent plus
                         qu’un autre. On est tous concerné et de façon égale.

                            Et si on pense à tous ceux qui sont dans les services essentiels, il ne faut pas
                         oublier que, oui, ils ont du travail, ils peuvent s’occuper et continuer à servir la
                         société, ils ne sont pas, disons, poussés à l’isolement ou au confinement, mais
                         il ne faut pas oublier qu’ils courent des risques. Ils courent plus de risques du
                         fait d’être en déplacement, du fait de rencontrer des gens même si c’est avec
                         des moyens de protection.

                            Donc, lorsqu’on a des mouvements d’impatience, pensons qu’on a tous la
                         même humanité. Et pensons que tous ceux et celles qui sont dans les services
                         essentiels courent davantage de risques que nous. Donc, c’est une occasion de
                         vraiment demander à Dieu la grâce d’être patients et patientes les uns avec les
                         autres.










                 Recueil de textes de Mgr Lépine du temps de confinement                                       33
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