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SOIN DE L’ÂME
Capsule n 57 – lundi 11 mai 2020
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« Le dernier tabou »
Chers frères et chères sœurs,
Êtes-vous gêné de dire à quelqu'un « je vais prier pour toi »? Lorsque, par
exemple, un ami perd un être cher, vous allez au salon funéraire et, quelques
fois ou souvent, on va entendre, « je vais avoir une pensée pour toi ». Un peu
comme si c'était gênant de dire « je vais prier pour toi ».
Il y a comme une gêne à dire Dieu, à nommer Dieu, à parler de la prière. Est-
ce qu'on ne pourrait pas apprendre à surmonter cette gêne-là? Elle est dans la
société cette gêne, elle est diffuse, et elle peut être dans notre famille et elle
peut être même dans notre propre vie! On est peut-être gêné de dire à notre
voisin qui nous demande « où t'en vas-tu ce matin? » On est peut-être gêné de
lui dire « je m'en vais à la messe ». Est-ce qu'il y a une gêne?
Alors, je voudrais vous inviter, peut-être, à vérifier dans votre cœur, dans
votre vie, s'il y a une gêne à parler de Dieu. Est-ce qu'il y a une gêne à parler de
la prière? Est-ce qu'il y a une gêne à nommer Dieu?
On comprend que si on veut prendre conscience de cette gêne, si elle
existe dans notre vie, c’est parce qu'on veut apprendre aussi à la surmonter.
On peut surmonter cette gêne, non seulement en nous mettant à dire : « je vais
prier pour toi », en ayant peut-être le courage de le faire et de le dire, quand
ça demande du courage. Mais aussi en faisant confiance à Dieu. Parce qu'on
sous-entend ou on présume que les gens vont être dérangés si on parle de
Dieu. Mais peut-être, si vous dites à quelqu'un : « je vais prier pour toi », ça va
peut-être réconforter la personne. Parce que Dieu est toujours là pour toucher
les cœurs. Et lorsqu'on dit Dieu, l'Esprit de Dieu agit dans les cœurs pour que
le nom de Dieu retentisse dans les cœurs.
Ne soyons pas gênés de dire Dieu, de nommer Dieu!
Recueil de textes de Mgr Lépine du temps de confinement 70