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HOMÉLIES










                                                  1. Homélie – Dimanche, 15 mars 2020

                                        3ème Dimanche de Carême — Année A (Jn 4, 5-42)


                                                              Jésus fort. Jésus faible.




                  Êtes-vous, sommes-nous dans l’incertitude? Êtes-vous, sommes-nous dans l’inquiétude?

                  Certainement nous traversons une période d’incertitude à cause de la pandémie de la
                  COVID-19. Quel est ce virus? Quelle est la nature de ce dernier ou quel sera son impact sur
                  nous en tant que personne, sur notre famille, sur la société? Nous pouvons également
                  ressentir une certaine inquiétude : à qui et en quoi faire confiance? Sur qui ou sur quoi peut-
                  on encore s’appuyer? Comment va-t-on s’en sortir?


                  Est-ce que le fait d’être dans l’incertitude signifie nécessairement ressentir de l’inquiétude?
                  Est-il possible, d’une part, de ressentir de l’incertitude et, en même temps, d’expérimenter
                  un calme intérieur?


                  Est-il possible de ressentir de l’incertitude et, en même temps, de demeurer dans la paix?

                  Sur le plan humain, nous savons ce que nous sommes appelés à suivre tant les mesures
                  d’hygiène que les mesures sociales demandées par les différents paliers de gouvernements.

                  Au plan relationnel, nous faisons face à un enjeu lié à l’isolement. Si l’on considère les
                  personnes à risque devant la contagion, que ce soit à cause de facteurs liés à l’âge, à la fragilité
                  ou à une maladie, le risque de la solitude et de l’isolement est plus que jamais présent.

                  Que peut-on peut faire pour ne laisser personne dans l’isolement? Nous pourrions peut-être
                  appeler chaque jour une personne différente, par exemple une personne dont on sait qu’elle
                  est seule, qu’il s’agisse de quelqu’un dans sa famille, d’un ami, d’une connaissance. Chaque
                  jour, appeler quelqu’un afin que personne ne se retrouve dans l’isolement, afin que personne
                  ne puisse se dire : « je suis seule ». Non, tu n’es pas seul. Personne ne doit demeurer seul, il
                  s’agit de combattre l’isolement.




                                                                                                    (suite)











                 Recueil de textes de Mgr Lépine du temps de confinement                                       105
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