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HOMÉLIES
Mais on retrouve ici une approche différente. Ce n’est pas l’aveugle-né qui demande à Jésus
de le guérir, car il ne le connaît pas vraiment. C’est Jésus qui va à lui. C’est Jésus qui prend
l’initiative de lui parler. C’est Jésus qui le touche et qui lui dit : « Va te baigner dans la piscine ».
Au départ, tout ce que l’aveugle-né sait, c’est que Jésus l’a guéri. Et plus tard, il va apprendre,
il va découvrir qu’en Jésus, en fait, c’est Dieu lui-même qui l’a guéri.
Dieu veut se faire proche
Dans ces temps d’incertitude que nous traversons, nous avons la possibilité de prier, nous
sommes appelés à prier, nous sommes invités à nous tourner vers Dieu. Mais nous sommes
également invités à prier pour tous ceux et celles qui ne pensent pas à Dieu, pour tous ceux et
celles qui ne sont peut-être pas rendus au point de prier Dieu.
Dans son amour, Dieu veut se rendre présent dans le cœur de chacun, il veut répondre aux
besoins et au cœur de tous ceux et celles qui croient en Lui, mais il veut également répondre
aux besoins de tous ceux et celles qui, peut-être, l’ont oublié dans leur vie. Parce que Jésus
est venu dans le monde pour sauver l’humanité. Dieu aime l’humanité dans son ensemble,
Dieu veut se faire proche de tout être humain. Et, en ce temps de pandémie, nous découvrons
ou nous redécouvrons, en quelque sorte, que nous sommes tous frères et sœurs en huma-
nité, même lorsque notre foi est différente. Et nous avons une occasion unique d’aller à la
rencontre de l’essentiel de cet essentiel, nous avons la chance de pouvoir penser à l’amour de
Dieu pour tous ceux et celles qui se sont éloignés de lui, comme de ceux et celles qui lui sont
demeurés proches.
Alors, dans notre prière, nous sommes certes invités à prier pour nous-mêmes, sans oublier
de prier les uns pour les autres, de prier pour chaque personne, de prier pour l’humanité. Si
nous allons au fond de notre cœur, en ce temps où l’humanité est plongée dans l’incertitude,
nous pourrions nous demander si tout le monde risque de tomber malade à cause de ce virus?
Il est clair que tout le monde ne sera pas malade, mais une personne, une seule victime, c’est
toujours une victime de trop, une victime dont il faut savoir se faire proche, une personne
pour laquelle il est important de prier, pour laquelle il nous est demandé de lui témoigner
notre compassion.
(suite)
Recueil de textes de Mgr Lépine du temps de confinement 108