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HOMÉLIES











                  face à la mort, on a l’impression que la mort aura le dernier mot. Lorsque nous ressentons de
                  la peine, lorsque nous ressentons nos propres fragilités, lorsque nous sommes exposés à la
                  maladie ou à la mort, nous nous demandons si cette peine, si la maladie ou la mort auront le
                  dernier mot.

                  Par sa résurrection et par son pouvoir de vivre, Jésus Christ vient nous manifester son amour,
                  il vient nous communiquer et nous révéler que c’est la vie qui aura toujours le dernier mot. La
                  vie humaine peut bien traverser de nombreuses peines, la vie, la vie éternelle aura le dernier
                  mot, elle aura toujours le dernier mot et c’est elle qui aura le dernier mot. Il en est de même
                  avec l’amour! Qu’il s’agisse de l’amour humain, de l’amour vécu en famille ou de l’amour de
                  solidarité vécu dans la société, l’amour aura toujours le dernier mot!

                  Actuellement, la peine peut nous rejoindre de différentes façons. Par exemple, si on fait une
                  analogie avec le hockey, on sait qu’il y a presque toujours un joueur blessé dans une équipe de
                  hockey! L’important est que les joueurs ne soient pas tous blessés en même temps! C’est pour
                  cette raison que les joueurs d’une équipe de hockey peuvent se soutenir de part et d’autre.
                  Celui qui est blessé a autant quelque chose à apporter qui celui qui ne l’est pas, car celui qui
                  est en forme a lui aussi quelque chose à apporter.

                  La question que l’on pourrait alors se poser est la suivante : en ce temps de souffrance que
                  nous traversons, où la peine semble si puissante, comment pouvons-nous continuer à être
                  solidaires les uns des autres? À ce titre, on pourrait parler de solidarité sur le plan social, mais
                  aussi de la solidarité sur le plan familial. En général on parvient à vivre une forme de solidarité
                  à un niveau ou à un autre. Mais la situation que nous traversons nous invite à aller plus loin,
                  à nous rendre encore plus loin. D’une manière ou d’une autre, nous sommes contraints à
                  respecter une certaine distanciation physique, alors que nous pourrions plus que jamais
                  ressentir la nécessité de se rapprocher les uns des autres. En découvrant peut-être une autre
                  façon de procéder, « autrement » comme on aime dire aujourd’hui.

                  Mais la vie ne s’est pas arrêtée! La distanciation physique est importante, elle est même
                  indispensable. Respecter le confinement est très important. En respectant aussi bien la
                  distanciation physique que le confinement, nous manifestons une réelle forme de solidarité
                  envers les autres. Il en est de même lorsque nous demeurons en quarantaine, si la situation
                  le requiert.




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                 Recueil de textes de Mgr Lépine du temps de confinement                                       113
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